NOUVEAUX SOLISTES. Le trompettiste Roger Muraro, souffrant d’une tendinite, a été contraint de renoncer à ce concert Aurores. Le binôme musical qu’il formait avec le pianiste Romain Leleu pour interpréter ce concert est donc remplacé par deux jeunes prodiges majeures de la scène française, étoiles montantes de la musique classique : Marie-Ange Nguci au piano, Lucienne Renaudin Vary à la trompette.
Toute la joie exubérante et la mélancolie enchanteresse d’un Mozart pour ouvrir un programme riche en contrastes, que signe et dirige Pieter-Jelle de Boer, le nouveau directeur musical de l’orchestre savoyard. L’occasion de retrouver deux solistes audacieux, Romain Leleu et Roger Muraro. Âgé de seulement seize ans, Mozart écrit trois lumineux Divertimenti pour orchestre à cordes à la suite de plusieurs séjours en Italie. Le premier, en ré majeur, donne à entendre en miniature toute la palette expressive du génie Mozart, entre joie exubérante et mélancolie enchanteresse.
En 1933, le jeune Chostakovitch lance un grand éclat de rire sonore avec son Concerto pour piano n°1. La pièce, qui fait résonner la trompette quasiment au même niveau que le clavier, est un cocktail passablement euphorisant : énergie, humour et rythmes accélérés dignes du cinéma muet… C’est l’une des musiques les plus radieuses du compositeur russe. Ce chemin lumineux culmine à la toute fin de la Symphonie n°2 de Honegger. Écrite durant les heures les plus sombres de l’Occupation, l’oeuvre s’achève, à la trompette, par un choral d’une grande puissance, clamant l’espérance d’un printemps libérateur, inexorable
Orchestre des Pays de Savoie
Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791) Divertimento en ré majeur, K.136 Dimitri Chostakovitch (1906 – 1975) Concerto n°1 pour piano, trompette et cordes en ut mineur, op. 35 Arthur Honegger (1892 – 1955) Symphonie n°2
Orchestre des Pays de Savoie 20 musiciens
Direction : Pieter-Jelle de Boer Soliste Trompette : Romain Leleu Soliste Piano :Roger Muraro