Comme d’habitude, ça commence avec une histoire qui naît dans la tête de Mathias Malzieu. Libre à elle de grandir ensuite dans un livre, un disque ou un film. Celle-là sera les trois. Le roman est déjà sorti, l’album est là, et le film suivra.
Dans cette histoire d’amour aussi maudite que magique, il y a beaucoup de chansons. Elles se sont échappées du roman et se retrouvent dans un nouvel album de Dionysos : Surprisier. Une fois de plus, le groupe manifeste une vitalité à nul autre pareil et son leader déborde d’énergie et d’envies. Dionysos garde le cap, renoue avec sa fibre rock originelle et fait la part belle aux guitares, parfaitement à leur aise au milieu de somptueux arrangements symphoniques. C’est en nous racontant des histoires, dans cet univers teinté de mélancolie ou furieusement jovial, que s’épanouit le mieux le groupe. Et on aime ça !
Pelouse est un concentré de musiques acoustiques et électroniques – violoncelle, claviers et saxophone – dessinant un pont entre le rock indépendant et la chanson contemporaine. À l’image des compositions musicales, les textes de Xavier Machault naviguent entre récits noirs et accès surréalistes. Écho à notre monde fissuré et absurde, Pelouse n’a pas peur de nous mener vers des abîmes. Mais maniant l’art du décalage avec finesse, le trio ne tombe jamais dans le sérieux et le sinistre. Dans le fond comme dans la forme, Pelouse frôle joyeusement les limites du raisonnable.