Kyle Eastwood
Cinematic
Guest: Hugh Coltman
+ Louis Matute
CHÂTEAU ROUGE
Vendredi 6 mai à 20h30
Grande Salle
Placement numéroté
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Kyle eastwood
Avec une dizaine d’albums à son crédit, Kyle Eastwood revient sur des grands grands thèmes de l’histoire de la musique du cinéma avec Cinematic. Accompagné du chanteur anglais Hugh Coltman, Kyle Eastwood nous offre son élégance, sa simplicité et son immense talent.
Avec Cinematic, il réunit ses deux passions : le jazz et le cinéma. Rien de surprenant pour qui connaît non seulement ses racines (il est le fils du réalisateur et acteur Clint Eastwood, lui-même grand passionné de jazz), mais aussi son parcours (il fait des apparitions sur les écrans lorsqu’il était plus jeune, il a fait des études de cinéma avant de choisir de se consacrer à la musique). Composant plusieurs musiques pour son père (Mystic River, Million Dollar Baby ou Letters From Iwo Jima), il confirme sa carrière de leader au fil des ans.
Contrebassiste et bassiste, il demeure fidèle à une approche traditionnelle et mélodique du jazz, qu’il enrichit souvent d’ornements lyriques. « Le cinéma est ma seconde passion » avoue-t-il. Il paraissait donc naturel, qu’aujourd’hui, son quintet se penche sur les bandes originales de film.
L’album s’ouvre sur Bullit, célèbre pour sa course-poursuite à travers les rues de San Francisco, dont la bande-son est signée Lalo Schiffrin. Une version enlevée, où la contrebasse ductile de Kyle Eastwood se détache de l’ensemble, préparant le terrain au piano facétieux d’Andrew McCormack.
S’en suit le thème de Taxi Driver, écrit par Bernard Hermann, le compositeur d’Alfred Hitchcock, dont l’inquiétante introduction rappelle les balades de Travis (Robert de Niro), la nuit, en taxi new-yorkais. Pour ce faire, le saxophoniste Brandon Allen et le trompettiste Quentin Collins renouvèlent une mélodie connue de tous.
En compagnie de la chanteuse Camille Bertault, le quintet donne, en outre, une relecture rythmée des Moulins de mon cœur, hymne nostalgique de Michel Legrand. Le thème suivant, The Eiger Sanction, a été écrit par John Williams pour Clint Eastwood. Point d’orchestration symphonique, chère au compositeur attitré de George Lucas, mais une formation resserrée, où se distingue le jeu sensuel du pianiste Andrew McCormack. Quant aux cuivres, toujours à l’unisson, ils redoublent de vigueur. La mélancolie n’est pas en reste, grâce à la voix caressante du chanteur Hugh Coltman, sur le thème de Gran Torino, composé par les Eastwood père et fils.
Le groupe ne se prive pas, non plus, d’un peu d’humour, avec le classique d’Henry Mancini, Pink Panther Theme. A son écoute, on se surprend à penser que cette ritournelle était d’abord une œuvre de jazz raffinée.
Pas de musique de film sans Ennio Morricone, qui conçut la ballade du long-métrage Vertiges, Per Le Antiche Scale. Toute la poésie du génie italien est subtilement évoquée par le pianiste du groupe, très sensible au jeu de Kyle Eastwood. Ce dernier s’approprie, par ailleurs, une autre musique d’Henry Mancini : celle du film Charade, du regretté Stanley Donen, qui mettait en scène Audrey Hepburn, plongée dans une histoire troublante. Parfaitement unis, les musiciens donnent une interprétation exigeante de ce thème, transcendée par les arrangements audacieux de Brandon Allen.
Les propres compositions de Kyle Eastwood ne sont pas négligées pour autant. Unforgiven (impitoyable) est repris en trio avec contraste et profondeur. La chanson de Skyfall, l’un des derniers James Bond, est, quant à elle, traitée de manière singulière, laissant libre cours aux improvisations inventives des jazzmen. Enfin, un instrumental épuré de Gran Torino contribue à parfaire cet hommage réussi.
Kyle Eastwood a fait sienne la phrase de Marcel Proust « Le vrai voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux ». Par son approche humble et respectueuse de ces musiques, connues du plus grand nombre, il remet au goût du jour des œuvres originales devenues, avec le temps, des classiques.
« Avec cet album, le musicien est parfaitement parvenu à donner corps à cette double passion qui le caractérise, entre jazz et cinéma. C’est à la fois un vibrant hommage aux bandes son du 7e art, tout en étant juste un grand disque de jazz, ancré dans son époque et sur de solides racines. » Claude Zennaro, Jazzradio.fr
Cinematic
Contrebasse et basse Kyle Eastwood
Chant Hugh Coltman
Piano Andrew McCormack
Batterie Chris Higginbottom
Trompette et buggle Quentin Collins
Saxophones Brandon Allen
Production V.O Music
Louis Matute
Louis Matute est un jeune guitariste et compositeur débordant d’énergie et d’appétit. Il est à la tête de son propre groupe depuis quelques années, s’inspirant des formes les plus actuelles du jazz en y incorporant des éléments de musique latino-américaine.
à travers une musique avec laquelle ils écrivent l’histoire de leur propre folklore se trouve une volonté de retranscrire la beauté et la violence de ce monde. Leur dernier album How Great this World Can Be sorti en 2020 a été largement salué par la presse en Suisse et en France. Accompagné par la nouvelle génération des musiciens du jazz suisse, nul doute que le Genevois a tout pour construire une solide carrière.
Guitare électrique Louis Matute
Saxophone Léon Phal
Contrebasse Virgile Rosselet
Batterie Nathan Vandenbulcke
Prochainement à Château Rouge
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