Barulhos
Bouba Landrille Tchouda fait partie de ces danseurs-chorégraphes issus de la mouvance hip hop qui ont développé une écriture chorégraphique contemporaine forte. Avec Barulhos, il cherche à capter avec le corps, l’énergie et les craquements du monde.
Barulhos signifie bruit en portugais. Au Brésil, on utilise ce mot pour parler de vacarme, des sons et bruits de la ville. Lorsque quelqu’un nous baratine, nous raconte des mensonges, parler pour ne rien dire, on dit en Afrique qu’il fait du bruit… Le bruit est est donc ce qui doit être exclu de l’espace, du quotidien. Il est ce qui doit cesser lorsque les lumières s’éteignent sur la ville et du silence qui doit alors régner, ce que l’on refuse d’écouter. Bruit de son voisin, du métro souterrain, des gens qui dansent… Bruits des autres !
Mais ces bruits qui dessinent un fond sonore et indiquent la persistance du monde et du temps qui passe selon l’artiste, des vibrations et des rumeurs du monde. Ils nous racontent aussi notre société. Ces bruits qui dessinent un fond sonore et indiquent la persistance du monde et du temps qui passe sont des frémissements et des rumeurs du monde. Ils nous racontent aussi notre société.
Dans un espace sonore qui apportera une sensation d’immersion, un va et vient entre l’intérieur et l’extérieur, le bas et le haut, le jour et la nuit, il cherchera à capter l’énergie de ces fragments, de ces craquements du monde.
Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du jeudi 13 octobre.