Nyx
Texte et mise en scène de Fabrice Melquiot
CHÂTEAU ROUGE
Mardi 12 avril à 19h30
Mercredi 13 avril 20h30
Durée : 1 h 15
Grande Salle
Placement numéroté
Télécharger le programme de soirée en PDF
L’équipe
Un spectacle présenté par le Théâtre du Centaure
Texte et mise en scène Fabrice Melquiot
Avec Camille & Sombre [étalon frison]
Chorégraphie Camille
Univers sonore Martin Dutasta
Création lumière et effets spéciaux Bertrand Blayo
Costumes Clarisse Guichard
Direction technique Sylvain Vassas Cherel
Régie son Philippe Boinon
Administration et Production Théâtre du Centaure : Matthieu Paris, Charlotte Grünspan, Dominique Raybaud
Presse Emilie Khan – aiRPur
Le spectacle
Au plateau, il y a Camille et Sombre, étalon frison : une centauresse, sous la neige, dans les brumes, la nuit. À l’arrière-plan, il y a Nyx, fille du Chaos primordial, sœur d’Érèbe (les Ténèbres), mère d’Éther (le Ciel dans ses parties supérieures, la haute atmosphère) et d’Héméra (le jour), selon Hésiode.
En regardant Camille, les yeux bandés, une canne blanche à la main, chevaucher Sombre, j’ai pensé à Nyx plus qu’à Tirésias, à la nuit personnifiée plutôt qu’à une aveugle. Tant de confiance, de souplesse, de force et de délicatesse dans sa manière d’habiter l’espace en suspendant le temps. Elle venait de cette obscurité qu’elle décrétait ; un bandeau sur les yeux, elle disait : c’est (chez) moi.
Le spectacle met en scène une fiction sonore réalisée par Martin Dutasta, qui se déploie sur une chorégraphie centaure signée de Camille, dans les brouillards, la neige et sous les feux de Bertrand Blayo. Deux énoncés à part entière, se répondant, pour ouvrir le sens d’une forme littéraire et dansée.
L’intrigue se donne à entendre en off : une voix rapporte son histoire, celle d’une femme dans Paris, une nuit, en hiver. Elle sort d’un immeuble où vit celle qu’elle aime, on comprend qu’une rupture a eu lieu, qu’un amour a failli. On suit cette femme éperdue de la rue de Bagnolet au Boulevard
Soult. Sur son chemin, un loup, un lynx, un cerf et des hommes. D’une sauvagerie métaphorique et consolatrice à une sauvagerie brute et brutale, on explore les zones libres d’une parole strictement féminine, soumise à des violences intemporelles et désireuse de s’en affranchir à travers les mots, par le pouvoir des mots, la prise des mots comme d’une Bastille.
Nyx met en scène une femme qui prend l’espace au nom des femmes, une Amazone puissante, femme-parole, femme-mouvement, femme-cabrée.
Le Théâtre du Centaure
Fondé en 1989 par Manolo puis rejoint en 1992 par Camille, le Théâtre du Centaure est une famille d’environ dix chevaux et dix humains qui construisent ensemble un mode de vie et de création spécifiques autour du Centaure, mi-humain mi-animal ; utopie de leur relation symbiose pour n’être qu’un à deux.
De cette recherche naissent des formes artistiques, intimistes ou événementielles, affranchies des frontières. Leurs créations s’apparentent tantôt au théâtre ou au nouveau cirque, tantôt à la danse ou aux arts de la rue, arts visuels ou au cinéma et parcourent le monde. Implanté à Marseille depuis 1995, le Théâtre du Centaure est aussi un lieu de vie à partager et ouvert à tous. Situé entre ville et nature, à La Jarre dans les Hauts de Mazargues, une Zone Urbaine Sensible en limite du Parc national des Calanques, il est une utopie réalisée où art et nature se joignent au rythme du cycle des saisons pour des rendez-vous à vivre ensemble.
« Incroyable spectacle, une chorégraphie majestueuse, une esthétique rare envahit ce théâtre plongé dans le silence le plus total. On décroche
parfois du texte face à la magie de la scène. On pleure quand les mots nous rattrapent au rythme de 120 battements par minute. Et ce message en filigrane : nous sommes toutes des femmes puissantes avec des chevaux au galop dans nos cœurs. Avalanche d’émotions, les paupières en parapluie. »
Sophie Delafontaine, Ouest France
Fabrice Melquiot
Entre dramaturgie et mise en scène
Fabrice Melquiot et les Centaures se sont rencontrés en 2004 lors d’un atelier d’écriture. Avec eux, il a écrit trois créations : Flux, Otto Witte et Centaures quand nous étions enfants dont il a également signé la mise en scène. Auteur de pièces de théâtre, de poésie, de chansons, de performances et metteur en scène. Il a publié près de 50 pièces chez l’Arche Editeur. Il est l’un des auteurs vivant les plus joué de France, ses textes sont traduits dans une douzaine de langues et ont été représentés dans de nombreux pays : Allemagne, Grèce, Etats-Unis, Chili, Espagne, Italie, Japon, Québec, Russie… De 2012 à 2021, Fabrice Melquiot a été directeur du Théâtre Am StramGram de Genève, Centre International de Création et de Ressources pour l’Enfance et la Jeunesse. Fabrice Melquiot a reçu de nombreuses distinctions dont le Prix Théâtre de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.
L’écriture de Fabrice Melquiot naît de sensations éprouvées, de rencontres vécues. Lorsqu’il s’engage
sur le territoire des Centaures, il entre en immersion dans leur existence, et son rapport intuitif à l’écriture trouve un écho au processus de travail guidé par l’instinct animal. Pour lui, les Centaures ne sont pas un sujet d’écriture, ou un destinataire quelconque ; ils sont le lieu même de l’écriture.
PARTENAIRES
Production : Théâtre du Centaure
Coproduction : Château Rouge, scène conventionnée d’Annemasse / La Rose des Vents, scène nationale Lille Métropole Villeneuve d’Ascq / Théâtre Molière Sète, scène nationale Archipel de Thau / Les Quinconces & L’Espal, scène nationale Le Mans
Prochainement à Château Rouge
14 duos d’amour
Yan Raballand
Vendredi 15 avril | 20h30
Plongez dans une cartographie amoureuse. Un amour en appelle un autre, ils s’enchainent dans notre œil, nos esprits, les suivants venant éclairer les premiers, comme un aller-retour entre l’intime de la relation et quelque chose de plus onirique, de plus fantasmagorique.
résonance
François Veyrunes et Christel Brink Przygodda
Mardi 3 mai | 19h30
François Veyrunes poursuit son exploration dans les tréfonds de l’humanité. Sept interprètes sont plongés dans une recherche existentielle, autour de la capacité de l’Homme à se métamorphoser.