Melingo
Y SU ORQUESTA TÍPICA
CHÂTEAU ROUGE
Vendredi 8 avril à 20h30
Grande Salle
Placement numéroté
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Distribution
Voix et clarinette Melingo
Piano et direction Juan Pablo Gallardo
Contrebasse Romain Lécuyer
3 Bandons Marion Chiron – Carmela Delgado – Facundo Torres
4 Violons Anne le Pape – Aurélie Gallois – Andrea Pujado – Line Kruse
Melingo
Figure mythique de la scène rock argentine devenue sur le tard le chantre d’un tango âpre et déglingué, ce chanteur, clarinettiste et compositeur, est à lui seul un kaleïdoscope. Naviguant entre pop, rock, dub, classique, folklore et tango, il a, depuis la fin des années 1970, traversé plusieurs vies qu’il a grillées par les deux bouts. À partir de 2014, il imagine le récit de Linyera : un personnage double de lui-même, prétexte à un voyage aux origines du tango et au sein de son propre arbre généalogique, dont Oasis est le dernier volet d’une trilogie.
Daniel Melingo, argentin d’ascendance grecque, artiste nourri de poésie et de cinéma, acteur lui-même, auteur de dix-huit albums, est né en 1957 dans le mythique quartier – pour le tango – de Parque Patricios, à Buenos Aires. Il entre au conservatoire et y apprend la clarinette, suit un cursus de musicologie, d’ethnomusicologie, de composition et de musique contemporaine. En 79, la machine s’enraille avec l’arrivée de la dictature et il émigre au Brésil pour plusieurs années où il joue notamment avec Milton Nascimento. De retour en Argentine en 82, il intègre Los Abuelos de la Nada (“les grands-pères du néant”) groupe rock contestataire et psychédélique mené par le très charismatique Miguel Abuelo (1946 -1988) et il cofonde Los twist en 1982. Daniel Melingo tourne ensuite aux cotés de la rock star d’Amérique latine, Charlie Garcia, et participe à de nombreuses expériences alternatives notamment au sein du théâtre musical le Ring Club. Au milieu des années 80, il part à Madrid, alors en pleine Movida, et intègre le groupe punk Toreros Muertos. Pendant cette période, il enregistre en Europe Lions in love, disque à tendance psycheledic soul pop aux accents flamencos.
De retour à Buenos Aires, Melingo revendique les vertus d’un tango picaresque « canaille » aux poèmes chantés en lunfardo (l’argot des banlieues de Buenos Aires), et une certaine saveur crasseuse du genre d’avant l’arrivée de la langueur plaintive du bandonéon. Ce personnage pasolinien enregistre en 98 et 2001 les albums Tango Bajos et Ufa. Il sera à ses heures animateur TV, compositeur de musiques de films, notamment pour Mariano Galperín, qui réalisera en 2015 un documentaire multi-primé autour de sa tournée européenne, et acteur (Una noche sin luna de Germán Tejeira ou Lulú de Luis Ortega).
2004 marque le début d’une carrière européenne, notamment française, grâce au guitariste Eduardo Makaroff, tiers argentin de Gotan Project, qui lui propose de rejoindre Mañana, le label qu’il vient de créer. Son premier album distribué en France est Santa Milonga que suivront Maldito tango, Corazon y huesos.
En 2014, Daniel Melingo imagine la série autour du personnage du Clochard Celeste, Linyera, qui ouvre une voie marquée par des compositions crépusculaires renouant peu à peu avec les racines byzantines de ses ancêtres paternels. Les morceaux portent les textes puissants de poètes d’Amérique latine, issus du lunfardo comme Carlos de la Pua, Evaristo Carriego mais surtout Luis Alposta, célèbre auteur de tangos.
Dans le format historique de l’Orquesta Típica, celui des orchestres qui faisaient danser le tout Buenos Aires des années 1940 (piano, contrebasse, quatre bandonéons et quatre violons), le grand maestro pianiste Juan Pablo Gallardo revisite les grands succès de Melingo et y mêle ses arrangements.
« Mon rôle, en tant qu’artiste, c’est de mettre en poésie et en musique les oubliés de la société », rappelle Melingo.
Cet ancien chanteur de rock passé au tango a trouvé dans l’ironie des poètes des bas-fonds de Buenos Aires, tel Luis Alposta, le parfait ingrédient pour nourrir des chansons jubilatoires avec des tranches de vie empoisonnées.
Prochainement à Château Rouge
L’ORCHESTR’ANONYME – INVITE SES POTES
Samedi 16 avril | 20h30
Entre Rock, métal, cirque, chanson, théâtre musical, fanfare balkano-lémanique, cabaret-punk, etc…Le collectif Orchestr’Anonyme tisse sa toile depuis 2 décennies, ayant écumé scènes, festivals, cafés concerts en France, en Suisse, en Italie jusqu’au Yemen.
YSEULT
Piano voix
samedi 30 avril | 20h30
Autrice, compositrice, interprète mais aussi entrepreneuse, parolière et activiste, Yseult prône la diversité, l’indépendance et l’affirmation de soi.
KYLE EAStWOOD – Cinématic
Jazz
vendredi 6 mai | 20h30
Avec Cinematic, plongez dans les grands thèmes musicaux du 7ème Art.