Le Grand Cahier

CHÂTEAU ROUGE
mercredi 4 octobre à 20h30
jeudi 5 octobre à 19h30

Durée : 1h45
Grande Salle
Placement numéroté

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Un spectacle présenté par la Compagnie

Transports en commun

Adaptation Scénique du roman d’Agota Kristof
Mise en scène Léa Menahem
Dramaturgie et montage Pierre Koestel
Collaboration artistique Quentin Bardou
Avec Cécile Bournay, Gaspard Liberelle, Jimmy Marais et Mikaël Treguer
Lumière Pierre Langlois
Costumes Adélie Antonin
Masques Patricia Gattepaille
Scénographie, accessoires Delphine Sabouraud
Son Claire Mahieux
Construction décor Les Ateliers décors — Christophe Simonnet

 

Production Cie Transports en commun
Coproduction La Machinerie — Théâtre de Vénissieux; Théâtre Joliette — Marseille
Aide au projet Drac AuRA et Région AuRA
Avec le soutien de l’Ecole de la Comédie de Saint-Étienne / DIÈSE # AUvergneRhône-Alpes
Ce spectacle a bénéficié d’une résidence de création dans le cadre d’un compagnonnage avec le TNP — Villeurbanne

L’œuvre
UN CONTE POUR ADOS ET ADULTES
La guerre fait rage dans la grande ville. Une mère, qui n’a plus rien à donner à manger à ses enfants, laisse ses deux fils de 9 ans à la campagne chez leur grand-mère, une femme odieuse, avare, violente et sale.
Les deux jumeaux, Claus et Lucas, échouent dans un village situé près de la frontière et d’un camp. Tous les habitants y souffrent et les comportements se détraquent, jusqu’à devenir inhumains. Afin de survivre, les deux protagonistes entreprennent une étrange éducation : endurcissement du corps et de l’esprit, jeûne, entraînement à la cruauté, suppression de toute subjectivité… Chaque épreuve qu’ils s’imposent est consignée dans un “grand cahier” et donne lieu à des observations qui guideront dorénavant leur conduite.
Le Grand Cahier, écrit en français et publié en 1986, est le premier tome d’une trilogie que La Preuve et Le Troisième Mensonge viennent compléter. Considéré comme un classique de la littérature contemporaine, ce roman inscrit au programme de nombreux lycées fait polémique, à tel point qu’en 2000 à Abbeville, la police interrompt un cours suite aux plaintes de parents dénonçant la violence du texte.
Aujourd’hui encore, Le Grand Cahier alimente le débat autour de la censure de la littérature jeunesse.

 

Note d’intentions
Cela fait plusieurs années que la trilogie des jumeaux d’Agota Kristof m’accompagne et j’ai décidé d’en adapter le premier volet au théâtre. Au fil de mes lectures, c’est toujours le même sentiment qui me saisit : l’envie de jouer, de donner vie aux personnages à la fois terribles et fascinants.
Le Grand Cahier, à travers l’histoire des jumeaux, dépeint la fresque de destins brisés par l’étau totalitaire. En creux d’un récit dur, je discerne une vitalité désespérée : celle de ceux qui ont tout perdu, qui n’ont plus rien sauf leur langue pour parler et qui, lorsqu’on les écoute, nous font regarder le monde différemment, comme savent le faire les enfants, candides et dénués de moralité.
Dans un contexte de guerre où l’individu est vidé de son humanité jusqu’à la monstruosité, Agota Kristof parvient à suspendre notre jugement pour laisser place à la nuance : personne n’est digne d’absolution mais, pour autant, personne ne peut être condamné.
Je propose aux spectateurs de traverser cette histoire comme je la traverse dans mes lectures : ébahie par la complexité de ce qui m’est proposé, dans une langue si simple et crue.

Autrice
Agota Kristof naît en 1935 en Hongrie, pays qu’elle fuira lors de la répression soviétique de 1956 pour se réfugier à Neuchâtel, en Suisse. À l’occasion de cette expatriation, Kristof apprend le français, la langue «ennemie», qui sera pourtant celle de la plupart de ses textes. Elle écrit d’abord des poèmes, des pièces de théâtres et même des nouvelles, restées à l’état de manuscrit, avant de composer la «trilogie des jumeaux», qui a fait son succès.
En 2008, Kristof reçoit pour l’ensemble de son œuvre le Prix de l’État autrichien pour la littérature européenne et en 2011 le prix Kossuth de l’État hongrois avant de décéder dans sa terre d’accueil à l’âge de 75 ans.

Metteure en scène

Léa se forme au métier d’acteur au Conservatoire de Marseille, puis à l’ENSATT où elle travaille notamment avec Catherine Germain, Philippe Delaigue, Guillaume Lévêque, puis sous la direction du chorégraphe Daniel Larrieu, d’Anne-Laure Liégeois puis d’Alain Françon.
À sa sortie d’école en 2016, elle devient collaboratrice artistique de La Fédération — Cie Philippe Delaigue, pour laquelle elle participe à la création de Tirésias, et des Petites Mythologies. En parallèle, Léa crée la compagnie Transports en Commun, qui axe ses premiers spectacles autour de la figure du clown contemporain de théâtre.
En 2017-2018 elle est soutenue par le dispositif Création en cours des Ateliers Médicis pour le projet Peaky-Swear, un spectacle partagé avec une classe de CM2 écrit pour et avec eux. En 2019,
elle collabore, coproduit avec la Cie Transports en Commun et joue dans le spectacle Le Mur, duo de clowns écrit et mis en scène par Philippe Delaigue.
En 2020-21 elle crée CATAQUIEM, une commande d’écriture passée à Philippe Delaigue. La même saison, elle joue dans Il a beaucoup souffert Lucifer, spectacle pour enfants, écrit par Antonio Carmona et mis en scène par Mélissa Zehner.
Depuis septembre 2021, Léa Menahem est artiste associée à La Machinerie — Théâtre de Vénissieux.

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