le consentement

Sorcières&Cie

Château Rouge
mercredi 14 décembre à 20h30
jeudi 15 décembre à 19h30
vendredi 16 décembre à 20h30
durée : 1h20
Petit Théâtre
Placement libre

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l’équipe

Un spectacle présenté par Sorcières&Cie

Texte Vanessa Springora
Mise en scène Sébastien Davis
Avec Ludivine Sagnier et Pierre Belleville (batterie)

Collaboration artistique Cyril Cotinaut
Création musicale Dan Lévy
Création lumière Rémi Nicolas
Assistante à la mise en scène Dayana Bellini
Scénographie Alwyne de Dardel
Assistante scénographie Claire Gringore
Stagiaire scénographie Sabine Rolland
Directeur artistique Sébastien Davis
Régie générale Julien Alenda
Régie son Warren Dongué
Directrice de production Véronique Felenbok
Chargée de production Aliénor Suet
Presse Olivier Saksik

Production : Sorcières&Cie
Coproduction : Châteauvallon-Liberté, scène nationale / Théâtre de la Ville – Paris / Château Rouge – Scène conventionnée d’Annemasse.
Création en résidence au Liberté – Scène nationale, Toulon.
Avec le soutien de l’Adami Déclencheur, de la SPEDIDAM et de l’école Kourtrajmé.

autour du spectacle

Rencontre avec Vanessa Springora mercredi 14 décembre
. à 18h à la Bibliothèque Pierre Goy
. à l’issue de la représentation, à Château Rouge, en partenariat avec la Librairie Decitre.

Bord de scène
Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du jeudi 15 décembre.

Janvier 2020

Le barrage a cédé

La parole est lâchée. L’ère #metoo a libéré les françaises. Les langues se délient autour de moi. Les vérités s’assènent enfin. Les points de vue s’assument du coté des victimes. Je suis une sur deux, peu importe laquelle. Kouchner, Foïs, Springora, autant de témoignages dont je m’abreuve, tant il est important de se rassurer. Sur la similitude des histoires, sur celle des procédés des prédateurs. Qui manient avec tant d’habileté cette notion volatile qu’est le consentement. Vanessa Springora la place au coeur de son récit. Cette matière première mobile, frêle, supposément protectrice, mais qui se voit souillée, rabattue, écrasée, negligée à la moindre occasion. Ce consentement, ce rempart si fragile de la femme, de la jeune fille, du jeune garçon, cette promesse non tenue de la vie, cette frontière piétinée, à la guise d’un plus grand, d’un plus puissant. C’est cette matière que je veux explorer, exprimer, revaloriser, et partager bien sûr. Avec Sébastien Davis, ami, frère de longue date, avec qui j’ai crée la section Acteurs/ Actrices de l’école Kourtrajmé à Montfermeil dans le 93, qui rebat la notion d’égalité des chances, nous questionnons la centralisation de la culture et de la formation artistique en France. Lorsqu’il m’a proposé cette adaptation du « Consentement », j’ai su que notre complicité et notre exigence mutuelle sauraient trouver la justesse pour soutenir ce projet et lui faire honneur.


Ludivine Sagnier

UNE RIPOSTE ARTISTIQUE

ENTRETIEN AVEC SÉBASTIEN DAVIS

« Si Le Consentement est si fort, c’est qu’il nous parle à tous. Il ne s’agit pas d’un fait divers qui dénoncerait la pédophilie dans une feuille de chou, et aborderait le consentement d’une jeune fille, Vanessa Springora, face à un écrivain de renom, Gabriel Matzneff. Il s’agit du consentement de toute une société (ses parents, le philosophe Emil Cioran…), d’une pensée, d’un système, d’une culture qui ont permis ces agissements. Avec ce récit personnel, sen­sible, Vanessa transcende le fait divers, l’humanise, nous permet de nous voir tels que nous sommes. Et par là même, elle contribue à faire évoluer les mentalités.
Voilà pourquoi ce livre est une déflagration et pourquoi j’ai eu envie de l’adapter pour la scène. Le mot écrit a du poids, il pèse. Mais la parole orale nous frappe, c’est une expérience physique. Si le best-seller est un média de masse qui touche beaucoup de monde, le théâtre, lui, est devenu aujourd’hui le refuge de l’intime: il ne peut pas modifier une société comme le livre le permet, mais il peut bouleverser des individus. […]
« Avec ce témoignage, Vanessa Springora dit prendre son chasseur à son propre piège, en l’enfermant dans un livre. Sa riposte est artistique! En transformant son vécu personnel en oeuvre d’art, elle touche quelque chose en nous de profondément humain et, oserais-je dire, de quasi universel.
« J’ai lu Le Consentement peu de temps après sa parution, en janvier 2020. Ce n’est pour moi ni un manifeste, ni une plaidoirie, mais un grand livre intelligent et remarquablement écrit. Il est doté d’un style, d’une clairvoyance et d’une maturité rares, et il perdurera, je pense, bien au-delà du mouvement de société que nous traversons […]
« Le Consentement est un texte écrit par une femme qui lutte. Ludivine Sagnier était pour moi l’interprète idéale. Elle sait ce que cela veut dire que de se battre, que de combattre des idées reçues. Elle a un talent immense et l’abnégation nécessaire pour servir une oeuvre. Elle est tout sauf fragile, ne se vautre pas dans l’émotion et évite l’écueil du mélo, tout en étant d’une extrême sensibilité.
Je voulais que Ludivine porte cette parole, ce combat, en nous traversant par ses mots, mais aussi par ses silences
. »

Propos recueillis par Alice Simon, novembre 2022

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