Lazzi

©Pascal Gely

Théâtre des Bouffes du Nord
Texte et mise en scène de Fabrice Melquiot

Château Rouge
jeudi 29 septembre à 19h30
vendredi 30 septembre à 20h30
durée : 1h40 entracte compris
Grande Salle
Placement numéroté

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l’équipe

Un spectacle présenté par le Théâtre des Bouffes du Nord

Texte et mise en scène Fabrice Melquiot

Avec Vincent Garanger, Philippe Torreton

Scénographie Raymond Sarti
Musiques Emily Loizeau
Son Sophie Berger
Lumières Anne Vaglio
Costumes Sabine Siegwalt
Conseil chorégraphique Ambra Senatore
Assistante à la mise en scène Mariama Sylla
Odorama Aglaé Nicolas
Musique Emily Loizeau
Arrangements Emily Loizeau, Boris Boublil, Csaba Palotaï et Sacha Toorop
Guitares Csaba Palotai
Claviers et basse Boris Boublil
Batteries et percussions Sacha Toorop Mixage Sébastien Bureau
Régie générale/plateau Ian Durrer
Régie lumières Gwennaëlle Krier
Régie son Sophie Berger

Production : Centre International de Créations Théâtrales / Théâtre des Bouffes du Nord
Coproduction : Château Rouge – scène conventionnée d’Annemasse ; Les Célestins – Théâtre de Lyon ; Ma scène
Nationale – Pays de Montbéliard ; Théâtres en Dracénie ; La Maison / Nevers, scène conventionnée art en
territoire ; Théâtre L’Eclat / Pont-Audemer ; Le Parvis – Scène Nationale Tarbes Pyrénées ; Salle Gérard Philipe,
Théâtre de Bonneuil sur Marne

Lazzi de Fabrice Melquiot est publié et représenté par L’ARCHE – éditeur & agence théâtrale. www.arche-editeur.com

le spectaclE

Ouverture à l’iris sur la porte fermée du dernier vidéoclub du monde. Avant Netflix, avant Amazon, avant le streaming. Deux hommes rêvaient de cinéma, deux hommes aimaient des films, deux hommes en parlaient volontiers à des clients qui faisaient de leur magnétoscope un fétiche. C’était eux, les Mohicans : un veuf, un divorcé, engloutis sous les VHS et les DVD. Quichotte implosif, Sancho volcanique. Ils s’inventent une nouvelle vie à la campagne, pour se refaire, se reprendre, se retrouver. Retour à la nature et maison hantée : c’est le programme. Car le fantôme d’Orson Welles n’est jamais loin, lui qui veille sur un patrimoine d’images et de sons, de souvenirs amoureux, d’espoirs inouïs. Sous un ciel menaçant, entre lancinement tragique et salves comiques, Lazzi évoque un monde en liquidation, en attente d’un futur sensé.

J’ai écrit Lazzi pour Philippe Torreton et Vincent Garanger. Écrire pour, cela signifie écrire depuis. C’est écrit depuis chacun et depuis la relation d’amitié artistique qu’ils entretiennent. Cette relation, je l’ai vue naître dans une salle de répétitions stéphanoise, au début des répétitions de J’ai pris mon père sur mes épaules, pièce qu’Arnaud Meunier m’avait commandée et qu’il a mise en scène.

Je connaissais bien Vincent pour l’avoir dirigé à deux reprises, pour Quand j’étais Charles et pour le dernier épisode du feuilleton écrit en compagnie de Pauline Sales, Docteur Camiski ou l’esprit du sexe. C’est un acteur fantastique. Je rencontrais Philippe pour la première fois. Et la rencontre fut portée par l’évidence que nous avions en commun des paysages intérieurs, une parenté. Nous avons souhaité poursuivre le dialogue initié à Saint-Étienne.
Lazzi évoque la fermeture d’un vidéoclub qui serait le dernier au monde. Voilà : deux hommes ont aimé des films, deux hommes les louait pour une petite somme, deux hommes rêvaient de cinéma, ils en parlaient volontiers avec des clients surannés qui faisaient de leur vieux magnétoscope un fétiche adoré, avant que la poussière n’envahisse tout, avant que le monde tourne, avant Netflix, avant Amazon, avant le streaming. Ils partent s’installer à la campagne, se refaire, se reprendre, se retrouver. Retour à la nature et maison hantée : c’est le programme. Car le fantôme d’Orson Welles n’est jamais loin, lui qui veille sur ce Quichotte implosif et son Sancho volcanique – un veuf, un divorcé, perdus l’un et l’autre sous la Voie Lactée, en attente d’un futur sensé.
La notion de sujet est flottante, ambiguë, éclatée. La pièce ne traite d’aucun sujet. Sur la table de travail, quel était le vrac qui est toujours pour moi le sujet le plus juste qui sous-tend un projet ? Il y avait ces deux hommes-là, leurs réponses à des questions posées, il y avait l’amitié, une grande idée de l’amitié, une anecdote rapportée par un ami qui travaillait dans le dernier vidéoclub de Suisse, une citation de Godard ancrée dans mes années lycéennes, une maison dans le Morvan, le souvenir de sept moutons que j’ai eu envie de frapper à mains nues et puis quelques films de Rouch, Carax, Welles. Le sujet de la pièce, c’est cette petite pile d’images et de sensations, qui se heurtant finissent par produire un monde. Je crois pouvoir dire que Lazzi est une comédie. Une comédie minée par l’absence de femmes ; les femmes absentes y écrivent en silence l’histoire de deux hommes abandonnés l’un à l’autre, au seuil de tout. Et au bout du générique final, une question, implicite, planquée : où est le rêve jamais rêvé ? Celui qu’on rêve de cueillir quand on se sent perdu face à la brutalité du réel, face à l’insondable présent.
Sans ce rêve vierge de tout rêveur, est-ce qu’on peut recommencer une vie ?

Fabrice Melquiot

LE Théâtre à Château Rouge

La vie est une fête

Compagnie Les Chiens de Navarre | Jean-Christophe Meurisse

Mené par Jean-Christophe Meurisse, Les chiens de Navarre manient un humour féroce et mordent là où ça fait mal. Dans ce nouveau spectacle, ils décortiquent et explorent ce lieu de vie, ce sas d’humanité que représente le service des urgences psychiatriques.

18 & 19 octobre

Grand Pays

Collectif Le Bleu d’Armand | Texte de Faustine Noguès

Grand pays est une création inspirée des procès de Cédric Herrou et des événements de la Vallée de la Roya. Une plongée dans les questions liées aux politiques migratoires.
Du 23 au 25 novembre

Richard III

Richard III Collectif Eudaimonia | Guillaume Séverac-Schmitz

Guillaume Séverac-Schmitz a l’art de conter des histoires de familles aux destins tragiques. Après Richard II et La Duchesse d’Amalfi, nous l’accueillons avec Richard III. Cette œuvre puissante lui permet de continuer à explorer les ressorts shakespeariens et baroques des fêtes macabres.
Du 17 au 19 janvier