Jungle Book Reimagined

Un spectacle présenté par Akram Khan Company

pièce pour dix danseurs
d’après Le Livre de la jungle (1894) de Rudyard Kipling (1865-1936)

direction artistique et chorégraphie Akram Khan
créateur associé et coach Mavin Khoo
texte Tariq Jordan
conseil à la dramaturgie Sharon Clark
création musicale Jocelyn Pook
création sonore Gareth Fry
création lumières Michael Hulls
scénographie Miriam Buether
directeur artistique et de l’animation Adam Smith (Yeastculture)
création vidéo Nick Hillel (Yeastculture)
animations rotoscopie Naaman Azhari, Natasza Cetner et Edson R. Bazzarin directeurs des répétitions Nicky Henshall, Andrew Pan et Angela Towler (tournée)

danseurs Lucia Chocarro, Tom Davis-Dunn, Harry Theadora Foster, Thomasin Gülgeç, Max Revell, Matthew Sandiford, Pui Yung Shum, Fukiko Takase, Holly Vallis, Vanessa Vince-Pang, Jan Mikaela Villanueva, Luke Watson

assistants animations Nisha Alberti, Geo Barnett, Miguel Maella Black, Michelle Cramer, Jack Hale, Zuzanna Odolczyk, Sofja Umarik acteurs voix Tian-Lan Chaudhry, Joy Elias-Rilwan, Pushkala Gopal, Dana Haqjoo, Nicky Henshall, Su-Man Hsu, Kathryn Hunter, Emmanuel Imani, Divya Kasturi, Jeffery Kissoon, Mavin Khoo, Yasmin Paige, Max Revell, Christopher Simpson, Pui Yung Shum, Holly Vallis, Jan Mikaela Villanueva, Luke Watson, 3rd Year students of Rambert School

Coproduction : Curve Leicester, Attiki Cultural Society – Greece, Birmingham Hippodrome, Edinburgh International Festival, Esplanade – Theatres on the Bay Singapore, Festspielhaus St. Pölten, Internationaal Theater Amsterdam, Joan W. and Irving B. Harris Theater for Music and Dance – Chicago, Lincoln Center for the Performing Arts – New York, Maison de la Danse / Pôle européen de création – Lyon, National Arts Centre – Canada, New Vision Arts Festival – Hong Kong, Orsolina28, Pfalzbau Bühnen – Theater im Pfalzbau Ludwigshafen, Romaeuropa Festival, Stanford Live / Stanford University, Teatros del Canal – Madrid, théâtre de Caen, Théâtre de la Ville – Paris.
Avec le soutien de Garfield Weston Foundation and Genesis Foundation and Angela Bernstein CBE
Avec l’aide de l’Arts Council England.
Jocelyn Pook’s music © Copyright 2022 Chester Music Limited
« How Dare You? », Greta Thunberg, enregistrement propriété des Nations Unies
« Blah, blah, blah », discours de Greta Thunberg
Akram Khan Company est représentée en France par Sarah Ford / Quaternaire. Relations presse/image Matilde Incerti

Né à Londres dans une famille d’origine bengalie, Akram Khan est l’un des grands noms de la scène chorégraphique internationale. Chorégraphe de danse contemporaine, danseur virtuose de kathak indien, il monte très jeune sur une scène de théâtre avant de faire une apparition remarquée dans le
rôle d’Ekalavya dans Le Mahâbhârata de Peter Brook en 1987. Il se tourne ensuite vers une carrière de danseur. Ses précédentes collaborations incluent le National Ballet of China, le Sadler’s Wells de Londres mais aussi des artistes comme Juliette Binoche, Sylvie Guillem, Sidi Larbi Cherkaoui ou encore Steve Reich et Anish Kapoor. Primé à de nombreuses reprises, il se fera aussi remarquer par sa participation à la chorégraphie de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres.

> à propos

« Nous avons cru être les propriétaires de la Terre. Nous n’en sommes que les invités, comme toutes les autres espèces », explique le danseur et chorégraphe anglais Akram Khan. On oublie souvent que Le Livre de la jungle a été inspiré à Kipling par son enfance en Inde. Profondément marqué par le roman dont il a interprété le jeune Mowgli à l’âge de dix ans, Akram Khan y voit un récit fondateur. « Je ressens la nécessité de raconter l’histoire du Livre de la jungle à des enfants et des adultes de toutes les cultures. Pour explorer les mythes d’aujourd’hui et les contes pour enfants de demain, je prends une histoire connue de tous et l’observe à travers les yeux des enfants d’aujourd’hui, de mes enfants, de nos enfants, qui sont et deviendront nos conteurs d’aujourd’hui et de demain. » Mais bien loin de l’univers de Disney, Akram Khan en fait un manifeste poignant sur l’urgence climatique. Ici, Mowgli est une jeune réfugiée que les catastrophes climatiques ont conduite loin des siens. Sauvée par les baleines, recueillie par des animaux, elle réapprend à écouter la nature, tant mise à mal par l’Homme. Tente de les réconcilier. L’avenir de la planète et de tous est là, dans ce dialogue à réinventer.
Pour cette production, pas de décor physique afin de minimiser le bilan carbone de la tournée mondiale. Sur une musique envoûtante de Jocelyn Pook, accompagnée par la fille de Ravi Shankar, grand nom de la musique indienne, les espaces et les animaux naissent des projections vidéos et des corps des danseurs, dix interprètes virtuoses. Un mix entre danse, nouvelles technologies et engagement écologiste, destiné à toutes les générations, les « petits d’hommes » d’hier et d’aujourd’hui.

> acte 1
Le niveau des mers monte, les eaux recouvrent la terre et les humains luttent pour leur survie en recherchant des hautes terres. Une jeune enfant, séparée de sa famille, se retrouve dans une ville inondée, désertée par ses habitants humains. Les constructions arrachées ont été réorganisées, et des animaux, de toutes les formes et de toutes les tailles, se sont rassemblés formant une alliance fragile pour tenter de s’accommoder de ce nouveau climat incertain. Ils se sont emparés de ce paysage urbain, marquant leurs territoires dans les bibliothèques, les supermarchés, les bâtiments gouvernementaux et même les lieux de culte.
L’enfant est découverte par la meute de loups menée par Raksha et Rama. Raksha souhaite la garder, mais Rama assure que les humains attirent le danger ; ils doivent l’éliminer. Raksha protège Mowgli et la présente à un conseil d’animaux présidé par Akela, un chien, et sous le regard vigilant de Chil, le cerf-volant. Les animaux parlent d’un mystérieux chasseur, un humain chassé par les siens. Il est revenu sur ces terres et fait régner la peur chez les animaux. Après de longues discussions l’enfant est acceptée par le conseil, elle reçoit le nom de Mowgli. Immédiatement mise au travail, elle doit faire ses preuves et aider les animaux dans leur quête de nourriture. L’instinct humain est peut-être ce qu’il leur faut.
Mowgli se retrouve avec Bagheera, une panthère albinos qui a grandi dans un palais, et Baloo, un ours danseur qui s’est enfui. Alors qu’ils sont à la recherche de nourriture, Mowgli est capturée par les Bandar-log, des singes de laboratoire soumis à toutes sortes d’expériences. Rusant avec Baloo et Bagheera, ils capturent Mowgli. Bagheera et Baloo doivent maintenant trouver un animal capable d’effrayer les Bandar-log qui, après tout, ne viennent pas du monde des arbres. Bagheera et Baloo partent à la recherche de Kaa, un python de Seba échappé mais qui souffre toujours des traumatismes d’une vie passée dans un vivarium.

> acte 2
Mowgli est emmenée dans le repaire des Bandar-log, un bâtiment gouvernemental saccagé. Les Bandar-logs sont habitués aux humains. Nés en laboratoire, ils remâchent les slogans commerciaux et les discours politiques entendus depuis leurs cages. Ils ont écouté, copié et singé les humains.
Maintenant, ils veulent devenir des humains. Mowgli est la pièce manquante du puzzle. Une enfant pour leur apprendre à le devenir pleinement.
Aidés de Kaa, Baloo et Bagheera arrachent Mowgli à l’emprise des Bandar-log au moment où elle était sur le point de les aider à créer le feu : le bien le plus redouté de l’humanité. Une chose que les animaux ne savent pas contrôler. Les humains le peuvent.
Mowgli sauvée, le trio retourne au conseil où Hathi, le chef des éléphants, leur conte leur histoire, à l’époque de la création des jungles qu’ils connaissaient autrefois. Mais lorsque le chasseur finit par pénétrer sur leur territoire et abat Chil, les animaux savent que cela marque le début de la fin de la paix qu’ils ont forgée ensemble. Mowgli, se souvenant des paroles de sa mère au long de son voyage, décide de se battre pour ses nouveaux amis et part à la recherche du chasseur pour mettre un terme à sa sauvagerie.