ElGed(j)i/ Molo(kheya)
CHÂTEAU ROUGE
mardi 12 mars à 19h30
mercredi 13 mars à 20h30
jeudi 14 mars à 19h30
Durée : 1h20
Petit Théâtre
Placement libre
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Un spectacle présenté par Viadanse -CCN de Bourgogne Franche-Comté à Belfort
Conception Héla Fattoumi et Eric Lamoureux
Chorégraphie en collaboration avec les interprètes Sarath Amarasingam, Meriem Bouajaja, Juliette Bouissou, Mohamed Chniti, Chourouk El Mahati, Mohamed Fouad, Mohamed Lamqayssi, Johanna Mandonnet, Yaël Réunif, Angela Vanoni
Composition musicale et interprétation Raphaël Imbert (saxophone) et Benjamin Lévy (OMax)
Collaborateur artistique, plasticien Stéphane Pauvret
Création lumières Jimmy Boury
Création costumes Gwendoline Bouget assistée de Corto Tremorin Direction technique Thierry Meyer
Régie son Valentin Maugain
Régie lumière Manon Bongeot
Régie costumes Hélène Oliva
Production VIADANSE Centre chorégraphique national de Bourgogne Franche-Comté à Belfort / Direction Fattoumi – Lamoureux
Coproduction Chaillot – Théâtre national de la Danse, Scène nationale du Sud-Aquitain, Compagnie Nine Spirit
J’appelle créolisation la rencontre, l’interférence, le choc, les harmonies et les disharmonies entre les cultures, dans la totalité réalisée du monde-terre.
Édouard Glissant
« TOUT-MOUN, notre prochaine création, se profile comme une célébration de la poétique du romancier, poète et philosophe Édouard Glissant. Nous y déployons un espace sonore, visuel et immersif, traversé de flux relationnels où la danse, la musique live assistée par ordinateur et la vidéo se superposent, se trament, s’entrelacent, pour créer le contexte d’une composition chorégraphique faisant surgir des strates de perceptions troublantes. »
Héla Fattoumi & Éric Lamoureux
L’expression « tout moun » vient du créole et signifie tout le monde, toute personne, tout un chacun. Elle est utilisée par Édouard Glissant sous sa traduction « tout-monde », un concept structurant de sa pensée et de son esthétique qui met en relation la poésie, la philosophie et la politique. Il y injecte la notions de « créolisation » dans un monde où mélanges, entremêlements, ruptures, synthèses, hybridations, mosaïques, instaurent un chaos relationnel imprévisible, inarrêtable, auquel personne ne saurait échapper.
HÉLA FATTOUMI & ÉRIC LAMOUREUX
Depuis les débuts de leur Compagnie en 1990, Héla Fattoumi et Éric Lamoureux inscrivent une trajectoire singulière qui affirme une oeuvre à deux. Leur première création Husaïs, couronnée du prix de la 1ère œuvre au Concours international de Bagnolet en 1990, suivie du trio Après-midi – Prix Nouveaux Talents Danse de la SACD en 1991, les propulsent et leur apportent une reconnaissance internationale.
Ils signent dans la foulée plusieurs pièces dont la source prend à la lecture d’écrivains et de poètes tels que Nathalie Sarraute, Clarisse Lispector, Antonio Ramoz Rosas, Roberto Juarroz… donnant lieu à des titres évocateurs tels que Si loin que l’on aille, Miroirs aux alouettes, Solstice, Asile Poétique…
À partir de Wasla, ce qui relie… (1998), ils s’intéressent à des problématiques liées aux mondes des Suds (Maghreb, Afrique…). En effet, Wasla est la confrontation de Héla Fattoumi avec sa culture arabo-musulmane, comme un retour au pays natal (Tunisie) par la danse. Suivront La Madâ’a (2004) avec le trio Joubran, virtuoses palestiniens du oud et le texte du poète syrien Adonis, La danse de Pièze (2006) duo masculin abordant la notion d’« homosensualité » dans le monde arabo-musulman. Puis un triptyque avec Manta (2009), solo de Héla Fattoumi sur la problématique que soulève le port du niqab, le voile intégral musulman, Lost in burqa (2011), défilé-performance qui plonge 8 interprètes masculins et féminins dans les « vêtements sculptures » de la plasticienne marocaine Majida Khattari, Masculines (2013) sur les représentations orientalistes du Bain turc (JD. Ingres) de part et d’autre de la Méditerranée.
Plus largement, la quête d’altérité, le besoin d’interroger les limites, les cadres, les contours de l’identité et toutes les formes d’assignations les portent vers des auteurs tels que Édouard Glissant. Ce seront Just to dance (2010), rencontre improbable entre 9 danseurs de Brazzaville, de Kyoto et d’ici et le musicien franco-algérien Camel Zekri. Le « changer en échangeant » s’incarne pleinement dans Akzak, l’impatience d’une jeunesse reliée (2020) qui rassemble 12 interprètes issus de 3 pays arabes et d’Afrique subsaharienne en dialogue avec les combinaisons rythmique de Xavier Desandre Navarre vers une identité-relation.
Avec Tout-Moun (2023), ils plongent plus intimement encore dans la poétique et les paysages mentaux d’ Édouard Glissant, constituant un « bloc d’humanités aux singularités entremêlées » pris dans un flux relationnel et en dialogue avec le saxophoniste Raphaël Imbert.
Depuis 2015, ils sont à la direction du CCN de Bourgogne Franche-Comté à Belfort, qu’ils renomment VIADANSE. Ils développent un projet transfrontalier avec la Suisse et poursuivent l’accueil régulier d’artistes des Suds et des ailleurs lointains.
Depuis janvier 2023, Léo Lerus et Taoufiq Izeddiou sont artistes associés au CCN.
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