Ils sont 4. Trois garçons, une fille. Ils se connaissent depuis l’enfance. India s’amusait alors à faire passer à ses amis, tous amoureux d’elle, des épreuves inspirées des douze travaux d’Hercule. Un jour, elle déménage et emporte avec elle l’amitié, à la vie à la mort, les premiers élans d’amour et les jeux d’enfants.
Comment ça se fabrique, une mémoire ? Est-ce que c’est encore de la vie, un souvenir ? Ces questions, India, Melvil, Angelo et Charles se les posent encore.
Ils sont devenus des adultes. Ils se sont perdus de vue. Ils se souviennent… Pour elle, ils ont tenté d’être aussi forts qu’Hercule, ils ont accompli des travaux, des exploits qui semblaient fous…
Ils ont nettoyé les écuries d’Augias (ou plutôt la voiture du père d’India au Karcher), apprivoisé le taureau de Crète (ou plutôt un gros bœuf dans un pré) et rapporté des pommes d’or du jardin des Hespérides (ou plutôt des Golden du supermarché du coin) pour gravir les échelons dans le cœur de leur belle.
Fabrice Melquiot signe cette épopée du souvenir. Il dit, avec pudeur, les premiers emportements du cœur, les drames silencieux, les douleurs tues. Ce conte initiatique convoque l’une des plus colossales figures de la mythologie pour dire ce que vivre suppose d’humilité.
Ce spectacle nous offre une magnifique et bouleversante expédition dans le dédale d’une mémoire qui se réinvente, interprétée par un très beau quatuor de comédiens.
Les labyrinthes de la mémoire nous entraînent vers des recoins inattendus…
DANS LA PRESSE___________________________________
« Mariama Sylla, elle, s’empare avec la poigne qui convient d’Hercule à la plage, cette randonnée sur la grève de nos enfances. Elle a su guider dans les taillis de la mémoire quatre comédiens accordés comme en songe. Au cœur de ce quatuor règne Hélène Hudovernik, magnétique entre deux rivages. »
Alexandre Demidoff – Le Temps
« Le texte de Fabrice Melquiot imbrique habilement cette histoire d’amitié, de souvenirs puissants en désordre et de joutes amoureuses en utilisant comme ciment les épreuves du demi-dieu pour interroger l’air de rien l’équilibre de la normalité et de l’extraordinaire à hauteur d’enfant. Mariama Sylla réussit avec nuances à rendre présente sur scène l’épaisseur d’une mémoire partagée, et les quatre acteurs, tous justes et généreux, ont à cœur de préserver les creux et les reliefs de leurs personnages. »
Marie Sorbier I/O Gazette
« La mise en scène de Mariama Sylla du beau texte de Fabrice Melquiot utilise parfaitement la profondeur du plateau pour donner l’illusion de plonger dans les méandres de la mémoire, de notre propre mémoire. On se perd dans un labyrinthe d’émotions où la mythologie est croquée avec tendresse. Une pièce qui déclenche des bouffées d’imaginaire et touche aussi bien les enfants que les adultes. »
Oliver Ubertalli – Le Point Culture