Écrivain serbe, auteur de recueils de nouvelles et de poésies, Branimir Scépanović a rencontré, en 1974, un succès international avec son roman La Bouche pleine de terre.
Un homme dans un train décide d’en descendre et de traverser la campagne pour mettre fin à ses jours, dans une forêt de son enfance. Par un coup du sort, sa trajectoire du suicidaire rencontre le campement de deux pêcheurs.
Sans raison apparente, une étrange chasse à l’homme à travers la nature débute. Les trajectoires se croisent, et les points de vue sur le sens de la vie luttent jusqu’au coucher du soleil.
Julia Vidit confie ce récit aux allures allégoriques écrit en deux points de vue – l’homme, les pêcheurs – à Laurent Charpentier et Marie-Sohna Condé qui glissent du récit à l’incarnation, et à un dessinateur vidéaste, Étienne Guiol, qui accompagne la course poursuite de ses dessins au fusain.
Le public suit cet homme qui s’enfuit au bout de lui-même. Le récit, à la trame poétique, est à la fois, une exploration sentie d’un paysage et de soi-même.
DANS LA PRESSE___________________________________
« Julia Vidit recrée par le théâtre le texte de Scepanovic et en fait une transcription plastique et humaine fascinante, qui la fait passer dans un autre camp de metteurs en scène, les imagiers visionnaires. »
Gilles Costaz – Web Théâtre
» Marie-Sohna Condé, majestueuse et digne, raconte la solitude de l’être condamné.
Un duo parfait pour un jeu de cache-cache autour d’une corne d’abondance insolite, une randonnée au cœur des paysages montagneux des Balkans en même temps que sur les hauts et les bas, les pics et les vallées de toute conscience existentielle. »
Véronique Hotte – Hottello
» Il est des spectacles dans lesquels on s’immerge avec lenteur, mais qui ne nous laissent pas de répit dès le moment où ils nous ont saisis. La Bouche pleine de terre, adapté du récit de l’auteur serbe Branimir Scepanovic, mis en scène par Julia Vidit, est de ces spectacles-là. Il prend à la gorge de manière progressive, suivant le rythme de cette chasse à l’homme effrénée qui constitue la trame de la nouvelle. »
Noémie Regnaut- i/O Gazette